À LA DÉCOUVERTE DES MÉTIERS DU PLATEAU

Passerelles
vendredi28avril 2023

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À quelques semaines du début des répétitions et de l’arrivée des premiers artistes, le service Passerelles poursuit son programme de sensibilisation à l’opéra par la découverte des métiers du plateau. Du 11 au 13 avril, 24 groupes – jeunes et adultes en insertion professionnelle et sociale, mais aussi collégiens, lycéens d’enseignement général et professionnel, ou étudiants – se sont succédé au Théâtre de l’Archevêché pour pénétrer dans les coulisses de la scène, de la fosse d’orchestre jusqu’au grill.

La visite démarre à même le plateau, pourvu des premiers éléments du décor de Così fan tutte, par une introduction au métier de machiniste. Il faut se figurer le théâtre comme « un grand bateau mené par une bande de corsaires » qui travaillent ensemble pour aller dans la même direction. L’image n’est pas loin de la réalité car le métier de machiniste viendrait de celui des marins apprend-on. Comme eux, il faut savoir manipuler les fils, les perches et les poulies qui actionneront des éléments du décor, telles les voiles d’un navire, pour créer les effets désirés par la mise en scène.

Le petit groupe s’enfonce ensuite dans le dédale des coulisses direction la fosse d’orchestre. On s’imagine alors l’ambiance feutrée et l’excitation qui parcourt ces lieux les soirs de représentation. Dans le plus grand des silences, au rythme des « top » donnés par le régisseur ou la régisseuse de scène, véritables chefs d’orchestre de la technique, se croisent tout un ensemble de métiers (solistes, habilleurs, costumiers…).

La suite de la visite nous emmène à plusieurs mètres de haut, au-dessus de la scène, pour en apprendre davantage sur le métier de machiniste cintrier. Spécialiste des accroches et des systèmes de levage, il manipule les éléments scéniques mobiles dans le respect de consignes de sécurité extrêmement strictes. L’une des particularités du Festival d’Aix est l’alternance d’un jour sur l’autre de deux opéras programmés dans un même lieu. Il est alors nécessaire de dissimuler les décors de la production qui ne sera donnée que le lendemain soir :  on dit qu’ils sont mis au séchage lorsqu’ils sont pendus à la verticale dans les hauteurs des cintres, invisibles des spectateurs.

Nous retrouvons la terre ferme pour le dernier point de rencontre autour des métiers de la lumière –éclairagiste et régisseur lumière – tout aussi essentiels et passionnants car « sans lumière, pas de spectacle » ! Les chandeliers de l’époque, dont il fallait changer les bougies pendant les entractes, ont été remplacés depuis bien longtemps par des projecteurs qui permettent désormais de jouer avec une multitude d’effets. Le travail sur la lumière se fait main dans la main avec le metteur en scène et le scénographe, et cela bien en amont de la première du spectacle car pour créer des tableaux lumineux dans une salle en plein air comme celle du Théâtre de l’Archevêché, c’est très tard le soir qu’il faut faire les essais.

Rendez-vous du 4 au 24 juillet pour découvrir côté public le résultat de cette grande machine à l’œuvre !

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