LES VÊPRES SICILIENNES

Sanglant lundi de Pâques 1282 : l’appel des vêpres à Palerme lance le soulèvement des Siciliens contre l’envahisseur français. La renommée de Verdi s’étant étendue à toute l’Europe, l’Opéra de Paris lui commande pour l’Exposition Universelle de 1855 son premier ouvrage original en français. Ce sera Les Vêpres siciliennes, drame historique foisonnant de coups de théâtre dans lequel il expérimente audacieusement. Le Festival poursuit en compagnie de Daniele Rustioni et des forces de l’Opéra de Lyon l’exploration en version de concert d’un répertoire à la croisée entre bel canto et grand opéra. Et pour tenir certaines des parties les plus exigeantes jamais composées par Verdi, il réunit une distribution au plus haut niveau international : après Norma et Vitellia, Karine Deshayes nous donne en Hélène la primeur d’une nouvelle prise de rôle pleine de défis ; fort de ses récents succès aixois, John Osborn s’attaque à la tessiture meurtrière d’Henri ; style châtié et français limpide, Nicola Alaimo et Christian Van Horn sont leurs dignes « clefs de fa ».